Ils sont destinés à relever, à « lifter » et aussi à redonner de la tension aux tissus relâchés.

Ils s'utilisent au niveau du visage, du décolleté, du corps et des membres.

Les égyptiens se servaient déjà de fils d'or pour réparer les rides du visage. Ils introduisaient sous la peau des filaments d'or, qui créaient un œdème local, une inflammation suivie de fibrose, l'effet étant d'autant plus bénéfique que l'or fascine et symbolise l'éternité.

La superstition, attachée à l'or dans l'inconscient humain, a permis aux fils d'or de traverser les siècles !

En multipliant le nombre de fils, en les entrecroisant, il a même été proposé une technique dite de « remaillage ».

Malheureusement, les résultats peu convaincants, les ennuis comme les déplacements de fils, leur expulsion fréquentes, ont fait évoluer le concept car, l'idée en soi, a de bonnes indications.

Il a alors été adjoint au fil d'or un fil chirurgical dans le but de créer une inflammation et une réaction fibreuse de comblement. Il va de soi que les ennuis potentiels, dû à la présence du métal sous la peau et l'impossibilité d'IRM, a conduit à abandonner le métal mais le nom de fil d'or reste encore employé.

L'idée de suspendre les tissus ptôsés en faisant une boucle à l'aide de fil de suture chirurgical, est apparu dans les années 1950 sous le nom de Curl-lift (Dr Guillemain), modifiée avec une interposition de Goretex^®, la technique devient Filting.

Les chirurgiens fixent ces boucles sur l'aponévrose temporale, ce qui les stabilisent et les rendent efficaces, mais des dysharmonies peuvent s'observer au bas de la boucle, par plicature des tissus emprisonnés dans la boucle sur eux-mêmes, pouvant obliger à retirer le fil. Les asymétries sont d'autant plus fréquentes qu'elles existaient avant la pose des fils. Ces asymétries passent souvent inaperçues ou sont « oubliées » dans un visage relâché !

Comme l'idée en soi est bonne, de nombreux auteurs ont cherché à améliorer la procédure en travaillant dans 3 directions :

- Permettre une implantation sans chirurgie.

- Lifter en répartissant les forces sur une zone plus étendue.

- Faire induire par l'organisme une production de tissus de remplissage.

C'est ainsi que sont apparus une multitude de fils « dynamiques » résorbables, munis de crans, de barbules, spiralés, à mémoire de forme ou de cônes unidirectionnels ou bidirectionnels... souvent en acide polylactique  ou dérivés, ces fils sont fournis pour maintenir les tissus repositionnés et aussi pour stimuler les cellules de la peau.

La mise en place de ces nouveaux fils de suspension se fait sous anesthésie locale, au cabinet du praticien.

Il n'y a pas de cicatrice, toutefois, les points d'entrée et de sortie (2 mm environ) peuvent être visibles quelques jours, il convient alors de les désinfecter.

Les suites sont marquées par un léger œdème ou quelques hématomes (variables selon les réactions de chacun).

Les plis cutanés, dus à l'excédent de peau sont momentanés, ils se résorbent habituellement en 8 à 15 jours.

La résorption des fils se fait en 6 à 12 mois. Un complément à un an, voire un an et demi plus tard, peut être réalisé.

Pendant 3 semaines, il faut éviter de « décrocher » les fils avec des gestes brusques, c'est pourquoi il ne faut pas de sport violent, de piscine ou de sauna, pas de soleil, pas d'intervention dentaire, pas de teinture de cheveux (penser à la faire avant la pose des fils de suspension).

- ovale,

- commissures,

- pommettes,

- joues,

- sourcils,

- nez

- cou,

- décolleté,

- mains,

- intérieur des bras,

- face interne des cuisses,

- fesses...

Il convient d'abord d'analyser la demande patient :

- Est-il possible de « remonter » une zone avec des fils ou faut-il envisager un lifting ?

- Faut-il utiliser une implantation chirurgicale avec fixation du fil sur l'aponévrose ou une pose médicale ?

- Faut-il induire une stimulation des cellules du derme en vue de remplir une zone frappée ?

- La peau est-elle épaisse ou fine ? Attention, les peaux fines peuvent laisser voir le fil par transparence.
- Quel est la forme et le volume osseux sous-jacent (un front bombé est plus favorable).

- Quel est l'âge de la patiente ?

Pour répondre à ces questions, votre chirurgien va vous examiner et prendre une série de photos.

Avec lui, vous aller passer en revue toutes les possibilités et choisir la méthode correspondant le plus votre besoin et à vos attentes.

Il y a des indications très valables à la pose des fils comme pour la correction de la chute isolée des sourcils.

Une fonte des pommettes bénéficiera souvent plus d'une volumétrie. D'autres inducteurs peuvent être utilisés : par exemple l'acide hyaluronique, l'hydroxyapatite...

Il convient de garder à l'esprit que la méthode des fils est plus adaptée aux ptôses et aux « fripures » légères ou modérées.

La pose des fils convient bien pour traiter un changement physique, des rides devenant plus marquées, apparaissant lors de la "mid-life crisis" ou crise de la moitié de la vie (entre 35 et 50 ans).

Toutefois, il n'y a pas d'âge pour réparer des dommages physiques localisés bien spécifiques, avec des fils résorbables ou non, posés de préférence avec une technique chirurgicale.

Mais attention vouloir utiliser des fils pour remplacer un lifting ou un comblement conséquent ne sera qu'un traitement éphémère et décevant : à la disparition de l'œdème et de la réaction inflammatoire, l'effet aura disparu !

Toutefois, en acceptant, en toute connaissance de cause, les aléas et la pose itérative de nouveaux fils, ce peut-être une alternative pour les personnes ne voulant pas de chirurgie ou se satisfaisant d'une amélioration moindre mais renouvelable.

Le mieux est d'effectuer un bilan, puis d'en parler librement avec votre chirurgien : il saura vous conseiller avec bienveillance.