Le « Foot Lift » ou comment l’acide hyaluronique peut soulager les douleurs dues aux talons hauts sous les coussinets des pieds…
Les talons hauts allongent les jambes, donnent une silhouette plus élancée en accentuant la cambrure lombaire.
L’un des symboles de féminité, les talons hauts peuvent également être synonymes de bien des souffrances.
Physiologie du pied :
Lors de nos déplacements, les os du pied sont soumis à des appuis successifs. Au cours de la première phase de la marche, c’est le talon qui « encaisse » la totalité du poids du corps, puis le côté pour terminer par l’avant-pied.
En position debout, le poids du corps est supporté pour 2/3 par le talon et pour 1/3 par l’avant-pied.
Un matelas graisseux, intermédiaire entre la peau située sous la plante du pied et les os sert « d’amortisseur ».
L’épaisseur de la couche graisseuse au niveau du talon est de 2 cm et, de 1 cm au niveau de l’avant-pied, ce qui est logique.
En vieillissant, cette couche graisseuse diminue naturellement d’épaisseur, ce qui va se traduire par des douleurs.
La pratique intensive de sports sollicitant les pieds et le port prolongé de talons hauts accélèrent ce processus.
Les douleurs dues au port de talons hauts proviennent d’un transfert de poids sur l’avant-pied, là où l’épaisseur du matelas graisseux protecteur est moindre. Des talons de 10 cm font supporter 90 % du poids sur les extrémités des 5 métatarsiens (os situés juste en arrière des orteils) c’est à dire 3 fois plus que physiologiquement.
Les traitements « Foot Lift » :
En provenance des Etats-Unis, ils consistent :
– à reconstituer le capiton graisseux déficitaire, en injectant de l’acide hyaluronique en regard de la tête des 2e et 3e métatarsiens qui sont habituellement les plus sollicités par le port de talons hauts. L’injection se fait en dessous des épaississements cutanés que l’organisme a constitué pour « s’autoprotéger ».
– à prévenir la perte de ce capiton graisseux en injectant de l’acide hyaluronique au niveau des zones sollicitées.
Résultats :
Cette méthode permet de soulager les douleurs liées au port de hauts talons en réparant le coussinet graisseux antérieur, de diminuer les frottements, de réduire œil de perdrix, durillons et cors.
Les contre-indications :
Ce sont essentiellement celles de l’acide hyaluronique (grossesse, allaitement, maladies auto-immunes actives, hypersensibilité ou allergie à l’acide hyaluronique) et les pathologies orthopédiques du pied.
Les indications :
Toutes les femmes qui ressentent une douleur due au port de talons hauts.
Actuellement des femmes y ont recours en prévention.
Protocole et suites :
Les injections d’acide hyaluronique se font au cabinet, sous anesthésie locale, la procédure dure environ 20 minutes.
Après avoir désinfecté la plante du pied, l’injection d’acide hyaluronique est pratiquée sous anesthésie locale, à la canule.
La patiente peut marcher immédiatement après l’injection mais le port de talons hauts est déconseillé pendant 3 à 4 jours.
Les personnes pratiquant la course à pied devront attendre environ 5 jours pour reprendre leur sport afin d’éviter le risque éventuel de diffusion et d’écrasement de l’acide hyaluronique.
Afin d’éviter les risques d’infection pendant 3 à 4 jours :
– ne pas marcher pieds nus,
– ne pas faire de sauna, de hammam,
– ne pas aller à la piscine.
L’efficacité du « Foot Lift » dure entre 6 et 8 mois et peut, bien sûr, être renouvelé.
L’acide hyaluronique utilisé est un produit de comblement résorbable, de réticulation moyenne capable d’une très bonne intégration tissulaire et ne bouleverse pas l’architecture du pied.
Tarif : à partir de 450 € en fonction de la quantité d’acide hyaluronique nécessaire.
Question annexe : si l’on transpire des pieds peut-on faire du Botox® en même temps que le traitement « Foot Lift »?
En cas de transpiration des pieds (hyperhidrose) et ses désagréments : mauvaises odeurs, macération, verrues, eczéma, surinfections bactériennes ou fongiques, il faudra attendre 15 jours avant de faire du Botox®.
Le Botox® connu pour traiter les rides, a aussi la propriété de bloquer les glandes sudoripares responsables de la sudation.
L’injection de Botox® se fait après application de crème anesthésiante ou après anesthésie locale. Le repérage des zones à traiter permet de pratiquer moins d’injections
La séance dure environ 30 à 40 minutes.
L’effet se fait sentir au bout de 2 à 3 jours et est optimum au bout d’un mois. Il dure environ 6 à 8 mois.
Prévoir 1 à 2 séances par an (si l’on ne transpire pas l’hiver il est inutile de faire du Botox® pendant la saison froide) .
Après plusieurs séances, certains patients remarquent un affaiblissement de la transpiration.
Naturellement, le Botox® traite aussi l’hyperhidrose au niveau des aisselles, des mains et du visage.
Tarif à partir de 850 €.